Cette semaine, je partage avec vous mon expérience du dernier séminaire concernant le coaching génératif avec Robert Dilts et Steven Gilligan. Cette dernière session vient clore un (beau) voyage commencé il y a un an et dont mon vécu a été d’une très grande richesse. Voici pour faire des liens les billets déjà écrits sur ce thème:

Valse à trois temps

Si j’ai un mot à mettre en avant pour cette dernière session, c’est celui de « Métaphore générative » (bon ça fait deux mots, OK).

Ce séminaire de quatre jours à été l’occasion pour tous les participants de pratiquer intensivement les différentes phases d’une séance de coaching génératif. Et plus je m’exerçais, observais et me faisais coacher, plus j’accédais aux représentations métaphoriques de mes états présents et désirés, de mes ressources, de mes freins et des solutions qui émergeaient de tous ces éléments.

Dans le même temps, je prenais de plus en plus conscience de ce qu’était le champs génératif que Dilts et Gilligan nous décrivaient depuis le début (mieux vaut tard que jamais 🙂 ). Étant donné que le vécu de ce champs est une expérience toute personnelle, à la croisée des chemins de l‘intelligence cognitive, somatique et émotionnelle, la description par de simples mots risque d’être aussi fade qu’une assiette de pâtes sans sel.

Aussi, je vais partager dans les paragraphes suivants comment ce champs s’est manifesté à moi et ce qu’il a permis de réaliser, autant pour moi que pour les personnes que j’ai accompagnées durant ce stage.

Tête, corps, coeur

L’un des pré-requis d’une séance de coaching génératif est l’adoption du triptyque centrage, connexion et ouverture.

  • Le centrage est ce qui nous permet d’être pleinement conscient de nos pensées, de notre corps et de notre environnement à l’instant et au lieu même où nous nous trouvons. Ce concept est très proche des courants de la philosophie zen et du mindfullness ou méditation de pleine conscience.
  • La connexion est ce lien qui nous relie à l’autre, qui le relie à nous et qui relie le système que nous formons à tout ce qui est autour et entre nous. Cette connexion est en quelques sortes l’ADSL de la relation humaine. Sans elle, l’accès au web est limitée voire impossible. Le champ génératif est similaire au World Wide Web; un espace d’infinies possibilités qui n’est accessible qu’à la condition d’avoir une connexion établie et de qualité.
  • L‘ouverture, quant à elle, nous incite à élargir la place que nous donnons à nos pensées analytiques (intelligence cognitive),  aux ressentis de notre corps (intelligence somatique) et à l’écoute de notre cœur (intelligence émotionnelle). À l’aide de cette ouverture, nous sommes alors en capacité d’accueillir tous les éléments qui s’inviteront dans la séance, de les soutenir, de les absorber et de les recycler afin d’enrichir le fameux champs génératif et ainsi favoriser la création de solutions sous quelques formes que ce soient (images, ressentis, liens, idées, etc.)

Comment ça marche?

En fait, je pense qu’il y aura autant d’explications que d’expériences différentes vécues en séances de coaching génératif. Ce que je vous propose ici n’est donc QUE mon propre vécu lié à ce sujet.

Pour moi, la séance de coaching génératif permet, grâce à une certaine mise en condition psycho-corporelle du client et du coach, la création d’un espace relationnel fertile où l’ensemble des éléments issus du client (expériences, émotions, environnement, comportements, compétences, valeurs, croyances, identité) entre en résonance avec l’ensemble des éléments venant du coach (les mêmes).

De là, et grâce à l’accompagnement du coach et du référentiel propre à son métier, le client accède à un ensemble de possibilités, un enrichissement du nombre d’alternatives à choisir afin de trouver une (ou plusieurs) réponse(s) à son désir fondamental. Ces réponses prennent alors la forme de métaphores, de ressentis corporels, de manifestations émotionnelles ou simplement de déclencheur d’idées nouvelles. Un peu comme le dessin de l’ampoule qui s’allume au dessus de la tête des personnages dans les bandes-dessinées.

Pour ma part, mes passages en tant que “client” m’ont permis de générer des métaphores très riches en contenu dont les liens s’établissaient à la vitesse grand V avec certaines des mes préoccupations du moment. Et plus les liens se créaient et se renforçaient plus le choix des actions à réaliser, augmentait. J’avoue que j’étais assez bluffé de cette richesse créative.

3ème génération

Bon, j’en vois certains d’entre vous qui se demandent:

“OK, mais alors c’est quoi la différence avec le coaching?”

Et bien, je pense qu’il ne s’agit pas de réfléchir en terme de différence mais plutôt en terme de complémentarité. Si le coaching et son processus n’existait pas, il n’y aurait pas de coaching génératif.

Le métier évolue, les courants influents se multitplient et certaines figures de proue du coaching développent leurs recherches. Je suis même sûr que certaines notions du coaching génératif sont employées par bon nombre de coachs, sous d’autres appellations.

L’idée serait alors de résonner en terme d’objectifs à atteindre.

  • Si le client formule une demande à tendance opérationnelle, liée à un comportement à changer, une stratégie à mettre en place, un projet à réaliser, une motivation à développer ou autres processus pragmatiques, le coaching est alors ce qui est le plus adapté dans ce contexte.
  • Si la demande est plutôt tournée vers une transformation essentielle, un désir profond de réalisation de soi, une volonté de partir en quête du héros assoupi au fond de soi ou encore un farouche besoin de sortir du fameux “terrain vague” que nous avions évoqué il y a quelques semaines, alors le coaching génératif est un bon moyen d’accéder à cet Appel fondamental.

C’est donc à des niveaux différents que se joue l’accompagnement. Il n’y a pas d’opposition ou de “mieux que …”. Robert Dilts emploie volontiers le terme de coaching de 3ème génération.

Voilà, j’espère avoir réussi à partager le plus clairement possible avec vous mon expérience d’un an dans cet apprentissage du coaching génératif. Je rédigerai très probablement d’autres billets sur cette approche créative de l’accompagnement humain qui, désormais, fait partie intégrante de mon exercice.


Pensez à partager cet article avec vos amis sur les réseaux…