Lâcher prise, c’est bien, mais lâcher prise de quoi?
Si vous êtes en train d’escalader une paroi et que vous lâchez prise … plus dure sera la chute!
OK l’image est facile et je sais que le lâcher prise est de mise dans les situations où nous voulons tout maîtriser, tout contrôler, être le maîîîîîître du monde.

Lâcher-prise : Ça c’est moi … ça non!

De cette notion de lâcher prise, je voudrais voir les choses sous un autre angle. Celui des situations de notre vie sur lesquelles nous avons une possibilité d’agir… et sur les autres.

En gros qu’est-ce qui dépend de nous et qu’est-ce qui n’en dépend pas?

Il serait intéressant de faire une liste des événements d’une journée en la séparant en 2 colonnes: l’une stipulant les situations, événements ou circonstances vis à vis desquelles nous pouvons avoir une influence et une autre dans laquelle nous n’en avons aucune.

Au final nous pourrons éliminer bon nombre de situations potentiellement stressantes et sur lesquelles nous n’avons aucun pouvoir, aucune influence ni aucune possibilité d’action. Le lâcher prise commence alors à prendre du sens.

Des exemples?

  • Que pouvez-vous faire face à la pluie, au froid, à la neige?
  • Que pouvez-vous faire face au bouchon dans lequel vous vous trouvez en vous rendant au travail?
  • Que pouvez-vous faire face à un retard de train (de bus ou d’avion, ne soyons pas radical 🙂 )
  • Que pouvez vous faire face à la mauvaise humeur de votre patron, collaborateur, conjoint, parent, enfant etc.?
  • Que pouvez-vous faire face à votre PC qui plante? (pas de commentaire des pro-Apple SVP)

La liste est presque sans fin tant notre quotidien est rempli de situations où nous avons l’illusion que nous pouvons agir sur elles et qui génèrent un stress non négligeable quand nous nous apercevons que nous sommes aussi démunis qu’un parachutiste sans son parachute.

Je suis mon meilleur ami (…ou ennemi, c’est selon)

Et que dire de nous-mêmes? Le lâcher prise fonctionne aussi en interne.

La colère, le doute, la peur, les ruminations sont autant de situations vécues en interne dont nous aimerions bien avoir le contrôle absolue, la maîtrise parfaite.

J’aurais juste un petit rappel à faire ici et maintenant: nous faisons partie d’une espèce qui s’appelle l’Humanité et les émotions font partie de l’être humain au même titre que notre sang, nos tripes ou notre respiration.

Et plutôt que de tenter en vain de les maîtriser, combattre ou fuir, l’idée serait peut-être de commencer à les accueillir pour ce qu’elles sont: une partie de nous qui, à un moment donné, souhaite s’exprimer et  revendique un besoin non satisfait.

Un bébé a faim (besoin non satisfait), il le revendique en s’exprimant (il pleure), sa mère ou son père lui donne à manger (satisfaction du besoin): fin de la séquence.

Aujourd’hui, en tant qu’adultes nous sommes responsables de nous-mêmes (enfin il parait 🙂 ) , donc un première piste à explorer si nous souhaitons vivre un peu plus relax et lâcher prise, serait d’identifier nos besoins et d’en tenir compte dans les situations où ils sont sollicités.

La réponse sera alors plus adaptée à la situation et notre état connaitra un peu plus de légèreté.

Quand allez-vous commencer à lâcher prise ?