Ce concept a été développé par Stephen R. Covey dans son livre « les 7 habitudes des gens efficaces » dont je ferai sûrement une synthèse dans un prochain billet.

Le fonctionnement du compte affectif

Le compte affectif fonctionne comme un compte bancaire. Je sais, c’est un peu culotté de mettre en parallèle le domaine relationnel avec les finances, mais c’est juste pour l’image. Attendez un peu avant de sauter au plafond et de vous assommer.

Dans un compte bancaire vous faites des dépôts, des retraits et votre banquier est content tant que vous ne retirez pas plus que vous n’avez mis. (Je ne parle pas des crédits, car il y a souvent des intérêts à payer).

Lorsque vous versez régulièrement de l’argent sur votre compte en banque, vous augmentez votre cagnotte et vous pouvez alors de temps en temps faire un petit retrait sans que vous tombiez dans le découvert.

Pour le compte affectif, c’est un peu la même chose. C’est en quelque sorte le niveau de confiance que vous développer dans vos relations.

Pour augmenter votre capital confiance envers votre entourage (famille, amis, collègues), vous pouvez respecter vos engagements, tenir vos promesses, faire preuve de petites ou grandes attentions, vous montrer respectueux et disponibles, bref être OK avec les autres.

Ainsi, grâce à ces « dépôts » de confiance vous augmentez  votre cagnotte et si un jour vous vous ratez par une remarque un peu déplacée, un comportement inadapté à la situation (parce que fatigue, stress, ou autres) ou pour toute autre méprise relationnelle, votre entourage ne vous en tiendra pas rigueur. Votre débit sera inférieur à ce que vous avez crédité comme confiance.

C’est ce que l’on peut appeler « passer facilement l’éponge ».

En revanche, si vous adoptez la plupart du temps une attitude désagréable, intolérante, irrespectueuse,  susceptible, égoïste ou je ne sais quel autre comportement pas vraiment engageant, le capital confiance fondra comme neige au soleil (ou comme le compte en banque en période de soldes 🙂 ) .  Dès lors, le moindre accident relationnel prendra des proportions gigantesques car vous serez très vite « à découvert ». Cela entraînera  une pression permanente, des tensions latentes voire des situations conflictuelles. C’est tout ce qu’il faut pour dégrader les rapports entre vous et votre entourage.

Pour finir, si vous souhaitez alimenter régulièrement votre compte affectif, voici quelques versements qui pourront vous rendre plus « riche » sur le plan humain :

Devenir riche … humainement parlant (c’est déjà pas mal!)

C’est-à-dire vous garder de porter un jugement, une interprétation, une évaluation sur ce qu’il lui est peut-être difficile de faire : vous parler, voire se confier à vous.

  • Tenir ses promesses, respecter ses engagements.

Vous connaissez le proverbe : « mieux vaut un « tiens » plutôt que deux « tu l’auras » » ? C’est une attitude à développer avec tout le monde et en particulier avec les enfants.

Combien de fois vous êtes-vous retrouvé dans des situations relationnelles déplorables parce que vous étiez SÛR que votre interlocuteur avait parfaitement compris… ce qui est resté bien confortablement dans votre tête ?
Un exemple ? Repensez à la dernière fois où vous attendiez quelque chose de quelqu’un et qui n’a pas été réalisé, même en lui ayant demandé.
Vous avez votre réponse.

  • Être intègre.

Je reprends encore une maxime connue : « Faire ce que l’on dit et dire ce que l’on fait ». D’autres termes existent comme la congruence, l’honnêteté intellectuelle, la droiture etc. L’exemple que prend l’auteur du livre est très répandu : la loyauté envers les absents. Si vous critiquez une personne absente en vous adressant à un tiers, je vous laisse imaginer ce que celui-ci craindra lorsqu’il ne sera pas en votre présence et pour peu que vous ayez eu un désaccord avec lui.
Ce n’est pas le meilleur moyen de tisser une relation de confiance.

Non, ce n’est pas se montrer faible que de s’excuser quand on a fait une boulette. L’autre ne va pas vous enfoncer la tête sous l’eau, profiter de vous, vous considérer comme quelqu’un de « faible ». Au contraire, reconnaître une erreur c’est se montrer suffisamment sûr de soi pour se remettre en question. Vous gagnerez en crédibilité parce que justement vous reconnaissez où sont vos limites et ce que vous proposez ensuite pour y remédier.

  • Être respectueux.

C’est un peu la base ! Accueillir l’autre de façon inconditionnelle, dans sa différence, avec ses qualités, ses défauts, son système de représentations, ses valeurs permet déjà de bien créditer votre capital de confiance. Être respectueux, c’est aussi poser des limites, savoir dire les choses quand ça ne va pas, mais toujours avec bienveillance.

Une vision de l’Être Humain

Tous ces versements dans notre compte affectif ne sont pas toujours facile à faire, j’en suis bien conscient (et Oui-Oui n’est pas forcément mon ami 😀 ) mais je pense qu’en agissant selon cette tendance, les relations que nous pouvons développer dans notre environnement qu’il soit familial, professionnel ou amical auront une certaine qualité que j’aime appeler harmonie.

Et tout comme mettre de l’argent de côté peut contribuer au développement de votre richesse financière, l’alimentation de votre compte affectif pourra développer un autre type de richesse : votre condition d’Être Humain.


Si vous voulez savoir comment vous y prendre pour faire fructifier votre compte affectif, contactez-moi ici; nous pouvons travailler ensemble.


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