Me voilà de retour de cette formidable aventure sur le chemin vers St Jacques de Compostelle. Ce billet de reprise est pour moi l’occasion de partager avec vous les temps forts de ce voyage et les liens que j’ai pu faire avec la ligne éditoriale de ce blog, à savoir les rapports humains bien sûr, mais aussi le coaching et le développement personnel. Je profite aussi de cette entrée en matière pour remercier toutes celles et tous ceux qui m’ont suivi pendant cette expédition et encouragé au fur et à mesure que les kilomètres défilaient sous mes pieds.

Le rapport aux autres sur le chemin de Compostelle

St Jacques de CompostelleCommençons avec ce qui a été, pour moi, le plus significatif dans ce voyage; les rapports humains et plus précisément le rapport aux autres. Pas vraiment un scoop, me direz-vous, compte tenu de la thématique principale de ce blog.

Il n’empêche que, vivre pendant un mois en ayant à chaque instant l’opportunité de créer du lien, échanger, discuter, partager, sourire ou rire fut une sorte de concentré de ce que je peux retrouver de manière plus diffuse dans ma vie quotidienne.

Exemples :

  • Très souvent, en fin d’après-midi à la terrasse d’un café ou le soir dans un restaurant, des personnes ne se connaissant pas un instant auparavant, prennent place ensemble autour d’une table et commencent à discuter de la manière la plus naturelle qui soit.
  • Sur le chemin, il arrive aussi régulièrement de dépasser quelqu’un ou de se faire dépasser. Un regard, un sourire et un bonjour suffisent à entamer une petite conversation de quelques minutes avant que le rythme de chacun reprenne son cours. Et cette première rencontre est un prétexte supplémentaire pour se retrouver encore plus facilement autour de la même table le soir pour le repas.
  • Des Américains, des Canadiens, des Coréens, des Japonais, des Allemands, des Hollandais, des Anglais, des Russes, un grand nombre de personnes venant de tous les coins de la planète se retrouvent là, à partager “un bout de chemin” ensemble. Une belle image de l’échange culturel international.
  • Les hôtes des auberges furent généralement très accueillants. J’ai pu d’ailleurs, par deux fois, expérimenter le sens littéral de l’expression “accueil inconditionnel” que j’avais déjà abordée il y a quelque temps dans un billet. Une première fois dans un couvent où des sœurs m’ont accueilli de la manière la plus bienveillante qui soit et une deuxième fois dans une auberge municipale où l’hôte se montrait d’une convivialité et d’une chaleur peu commune.

Vous me connaissez un peu; tout en accueillant moi-même toutes ces émotions positives liées à des relations humaines que je percevais comme authentiques et bienveillantes, je ne pouvais m’empêcher de m’interroger sur ce qui favorisait cette ambiance. C’était quoi le truc qui faisait que la majorité des gens que je croisais avait le sourire aux lèvres, la conversation facile et semblait respirer l’épanouissement personnel ? Le tout avec des douleurs un peu partout, des ampoules aux pieds et des conditions de vie en communauté parfois spartiates…

Je pense que le Chemin de Compostelle fait partie de ce que j’appelle les “contenants relationnels”.

Le concept du contenant relationnel

contenant relationnelPour moi, un contenant relationnel est un espace-temps préexistant, relativement structuré autour d’une certaine logistique et de quelques intervenants en lien direct avec ce système et dans lequel les personnes qui y entrent (de manière volontaire) ont un objectif commun, ou à défaut une intention commune. Intention qui, par ailleurs, est teintée d’émotions positives et présente un certain sens pour la personne (s’amuser, se détendre, se développer, prendre du recul, sortir, rencontrer des gens, apporter sa contribution, etc.)

Pour vous donner quelques exemples, voici quelques contenants relationnels :

  • Les colonies de vacances
  • Les clubs de vacances
  • Les voyages organisés
  • Les sites favorisants les rencontres IRL (dans la “vraie vie”)
  • Certaines associations et clubs de sport
  • Les formations et séminaires de type coaching ou développement personnel
  • etc.

Suivant le caractère rare de ce contenant relationnel, du degré d’émotions positives ressenties et de l’intensité du sens qui est donné à l’expérience que nous en faisons, les rapports humains qui se tissent à l’intérieur de ce contenant sont de nature à nous faire voir la vie en rose.

Pour qu’un contenant relationnel puisse jouer son rôle de catalyseur de relations, il est important qu’il soit doté de quelques caractéristiques fondamentales :

  • Un cadre sécurisant et sécurisé
  • Une souplesse de fonctionnement permettant une certaine autonomie des participants
  • Une organisation facilitant la logistique de ces mêmes participants
  • Un savoir-être développé de la part des acteurs directs du contenant (hôtes, serveurs, organisateurs, formateurs, responsables, professeurs, etc.)

De plus, en allant un peu plus loin dans la démarche, je crois que la création d’un contenant relationnel permet aux participants de mobiliser une énergie considérable à la réalisation d’une tâche commune (s’il devait y en avoir une). L’application dans le domaine professionnel et notamment dans toutes les situations de changement où des équipes sont mobilisées est alors possible.

À creuser 🙂

Bon, pour éviter de faire trop long, je clos là-dessus et vous proposerai dans un prochain billet, l’autre versant des rapports humains sur le chemin de Compostelle, à savoir le rapport à soi. Je partagerai mon vécu des moments où l’introspection tournait à plein régime et ce que j’ai pu en tirer comme apprentissages.


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