Il y a quelques jours, je lisais tranquillement un numéro spécial du magazine Sciences Humaines quand je suis tombé sur un article qui m’a un peu laissé rêveur et dont j’aimerais partager mon ressenti avec vous cette semaine. Cet article était consacré à une maxime universelle, connue et/ou entendue de tous à un moment ou un autre, et dénommée “La règle d’or”. Il est possible qu’elle ne vous dise rien sous cette appellation, mais vous allez voir qu’une fois citée, vous vous direz : “Ah oui, je connais!”…
Au delà du temps, des cultures et des religions
Pour en finir avec ce suspens insoutenable, voici ce que dit cette règle d’or :
Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas que l’on te fasse
Alors? Vous voyez que vous avez déjà entendu ça quelque part.
L’origine de cette maxime prend sa source vers le Ve siècle avant J.C et force est de constater que nous la retrouvons sous cette forme ou sous des formes dérivées dans toutes les religions et cultures de tout temps. C’est qu’elle doit quand même avoir son pesant de significations dans les rapports humains , non ? ;-). De nos jours, c’est Olivier du Roy, docteur en théologie et consultant en entreprises, qui a traité le sujet dans plusieurs ouvrages aux éditions du Cerf.
Ce que m’a inspiré cette fameuse règle d’or, c’est l’apparente simplicité de son contenu. Ça semble tellement évident qu’on n’y prête plus guère attention. Et pourtant…
Si nous prenons deux secondes de recul sur cette phrase, nous pouvons y voir la base de la base d’une éthique universelle dans les relations humaines. Ne pas faire subir à autrui ce que nous ne voudrions pas subir nous-mêmes (autre forme) devrait être une matière hebdomadaire à enseigner dès l’école primaire (voire maternelle) et une épreuve du bac coeff 3000.
De cette pensée formulée sous un angle “négatif” (Ne fais pas…ne voudrais pas), nous pouvons aussi en déduire le pendant positif qui ressemblerait alors à “Traite les autres comme tu voudrais être traité”. Ce qui en soi n’est pas tout à fait pareil, car d’une action “d’évitement” nous nous dirigeons vers une action plus “proactive”. Et la proactivité est une excellente façon de prendre en main sa propre vie en étant responsable de ses choix et décisions.
Alors OK, ce billet sent l’eau de rose et est sponsorisé par Bisounours & Cie, mais il me semble important de savoir se connecter à l’essentiel si nous prétendons vivre en harmonie avec nos semblables. Et en terme “d’essentiel”, cette règle d’or m’est apparue comme étant un véritable fondement.
Alors comment appliquer cette règle d’or ?
De façon aussi simple que son contenu, je propose l’action suivante :
- Établir une liste à deux colonnes avec d’un côté les choses que vous ne voudriez pas subir et de l’autre, la façon dont vous aimeriez être traité. Le titre de cette liste ? Devinez 😉
- Coller cette liste sur le frigo
- Se relire chaque matin
C’est à ce stade du billet que je vous confie être sur un gros projet en ce moment et qui me demande pas mal d’investissement en temps. Vous allez donc constater, cher(e)s lecteurs et lectrices du blog des Rapports Humains, qu’à partir d’aujourd’hui je vais réduire un peu la longueur des articles, de façon à maintenir quand même le rythme hebdomadaire des publications et continuer à prendre du plaisir à échanger avec vous.
A la semaine prochaine.
Source : “Les grands dossiers des Sciences Humaines n°29”
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Bonsoir Christophe, c’est toujours un plaisir de te lire ! Cette règle d’or est essentielle dans la vie, personnelle ou professionnelle. Et hélas, j’ai l’impression qu’on s’éloigne de ce précepte. Merci de nous avoir rappelé cette base fondamentale des relations humaines ! Et bonne chance pour ton futur projet.
Merci de ton retour Cécile ;-). J’aime revenir à l’essentiel dans plein de domaines et notamment dans les rapports humains. Ce qui est appelée ici la règle d’or en est un exemple.
Salut Christophe,
Sur le sujet, j’invite à lire « petit traité de vie interieur ».
Frédéric Lenoir y consacre un chapitre.
Un autre philosophe revisitait cette règle d’or ainsi: « faites aux autres ce qu’ils souhaiteraient qu’on leur fasse ».
Qu’est-ce qui change dans cette relecture?
Ne pas faire aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse revient à réagir par rapport à soi.
Et ce n’est pas parce que je n’aime pas quelque chose que l’autre est dans le même cas.
C’est un bon début, mais finalement, s’attacher à ce qui est important pour l’autre, c’est le prendre en considération tel qu’il est, et non pas tel que je le vois.
Bref, on peut en débattre, mais j’aime bien cette idée… toute philosophique
Merci Eric pour ton partage. Encore un livre qui me semble très intéressant. Il va falloir sérieusement que je pense à agrandir ma bibliothèque. Les tas de livres un peu partout commencent à être envahissants 🙂
Bonjour Christophe.
La règle d’or. C’est une bonne idée de faire en sorte de s’en souvenir car, les occasions de se mettre en rogne et d’éprouver un désir de vengeance …. font légion n’est-ce pas, probablement plus dans la vie professionnelle que dans la vie privée d’ailleurs.
Autrement dit, prêcher par l’exemple.
Suzanne.
Oui Suzanne, le défi est bel et bien là. Non seulement se souvenir, mais tendre aussi à l’appliquer le plus souvent possible.
Bonjour Christophe.
J’aimerai savoir si cette règle d’or est applicable entre mari et femme merci.
Bonjour Vanessa
Je pense que cette règle d’or a un caractère universel dès que deux personnes (ou plus) entrent en relation.
Donc oui, elle est aussi valable entre mari et femme.
A bientôt