« Pour moi, les rapports humains sont la manière soit, d’engendrer des frustrations et des échecs soit la manière de vivre en paix et en prospérité avec les autres« . Voici un commentaire laissé il y a quelque temps par un fan de la page Facebook du blog des rapports humains. En lisant cet intéressant message, je me suis interrogé sur le caractère parfois binaire que prennent nos réflexions, propos ou décisions du quotidien. C’est soit ceci soit cela; c’est comme ci ou comme ça; c’est ni l’un, ni l’autre, c’est ça ou rien; c’est maintenant ou jamais, etc. Là, comme ça, j’aurais envie de vous dire : « Et si une voie du milieu était possible, quelle serait-elle ?«
Je suis loin d’être un modèle de sagesse. Le côté binaire, je connais aussi. 0 ou 1 est parfois la première chose qui me vient à l’esprit quand je suis face à une décision à prendre, un élément de réponse à donner, une critique à formuler ou une réflexion à creuser.
Cette notion de polarité se retrouve aussi dans la notion de choix. Je ne traiterai pas de ce sujet ici, car un billet existe déjà dans ce blog : « Tu veux ou tu veux pas ? »
Pour autant, ce qu’il m’intéresse de partager avec vous aujourd’hui est cette possibilité d’envisager une troisième option quand, à priori, seulement deux apparaissent en premier.
Sauve qui peut !
Je ne suis pas sûr que toutes les situations se prêtent à la voie du milieu. Il y en effet des circonstances qui imposent de prendre parti pour l’une des deux options qui se présentent à nous à l’instant t.
Exemple, vous vous retrouvez dans une maison en flamme.
Là, il n’y a pas à tergiverser pendant dix ans; vous partez en courant et vivez ou bien vous restez et mourez. La recherche d’une voie du milieu, si tant est qu’il y en ait une, risquerait de vous faire perdre un temps précieux et vous faire sentir le roussi. OK, l’exemple est un peu extrême, mais l’idée est là. En situation d’urgence, de danger ou de survie, l’éventail des décisions à prendre se résume à une seule option : sauver votre peau si vous êtes seul ou sauver votre peau et celle de ceux qui en ont besoin si vous êtes plusieurs.
Et sans rentrer des les détails, je pense que les situations d’urgence, de danger ou de survie ne se résument pas à une maison en flamme. Il existe bien d’autres situations moins spectaculaires et pourtant tout aussi dommageables pour l’Humain qui les vivent au quotidien (harcèlements, manipulations, pressions, maltraitances, etc. )
Pour revenir à des choses plus légères, le concept de la voie du milieu peut s’envisager lorsque les solutions imaginées pour une problématique X ou Y vous procurent un sentiment de frustration, quelle que soit l’option choisie.
C’est dans des moments comme ceux-là que le recours à la réflexion sur une voie du milieu peut avoir du sens.
La voie du milieu est un processus créatif
Trouver une voie du milieu quand vous êtes en plein marasme ou confusion n’est pas chose aisée. Cela demande un minimum de préparation, un certain état d’esprit et un peu de méthode pour y parvenir.
Je prendrais volontiers la métaphore de l’artiste peintre pour illustrer cette idée.
Obtenir des couleurs variées demande de mélanger des couleurs existantes. Si vous mélangez du bleu et du jaune, vous obtiendrez du vert; en combinant du rouge et du bleu, vous aurez du violet, etc. Bien sûr le peintre qui est devant sa toile doit trouver un minimum d’inspiration pour réaliser son oeuvre et croire en ce qu’il fait. Pour cela, il créé les conditions qui vont favoriser cette inspiration.
J’avais partagé il y a deux ans, la notion d’état COACH pour qui souhaite (re)trouver son plein potentiel de création, de performance, d’inspiration, de fluidité, etc.
Voici donc, à mon sens, quelques pistes à suivre pour créer une voie du milieu :
- Sortir (physiquement et mentalement) du contexte dans lequel les autres solutions vous apparaissent à priori
- Croire fondamentalement qu’une troisième voie existe quelque part en vous
- Envisager les solutions “insatisfaisantes”, non comme une fin en soi, mais au contraire comme le terreau sur lequel va émerger la troisième voie
- Trouver l’alignement qui vous donnera l’énergie nécessaire pour cette création (pour cela, je vous invite à lire le billet “se centrer pour exceller”)
- Être ouvert à toutes les idées qui émergent. Donnez-vous du temps pour les laisser apparaître
- Accueillir ce qui vient comme étant bienvenu. Il n’y a pas de mauvaises idées; il n’y a que des croyances limitantes vous empêchant de les réaliser
- Se connecter à tous les éléments qui composent ce nouveau contexte. Considérez ces éléments comme faisant partie intégrante de qui vous êtes et du “Pour Quoi” vous êtes là
- Porter tout cela à votre conscience et observer ce qui en sort. Profitez-en pour vous émerveiller 🙂
Ça fait un peu recette de cuisine, vu comme ça. Vous savez que je n’aime pas trop ça. Pour autant, je vous invite à tester cette expérience si vous êtes amenés à chercher puis trouver une voie du milieu dans les situations qui l’exigent.
Et si vous souhaitez être accompagné dans cette démarche, je vous invite à me contacter. Je vous répondrai rapidement.
A bientôt
Bonjour M. Peiffer.
La voie du milieu n’est-elle pas justement celle des bons rapports humains ? Celle qui forme les liens et qui nous sort de la solitude ?
Serge de PuissantsContacts
Bonjour Serge
Merci de votre commentaire.
Je ne connais pas la signification des « bons rapports humains ». Je préfère parler de qualité relationnelle dans les liens créés par les humains.
Ceci dit, je vous rejoins sur la signification de la voie du milieu.
A bientôt.
Bonjour, je suis assez d’accord avec Christophe. La voie du milieu ne serait-elle pas celle où les parties se mettent d’accord et sont conscientes des compromis qu’elles font pour avancer ? Une voie qui implique écoute et compréhension mutuelle.