Que celui qui n’ a jamais commis d’erreur lève la main. Personne? Je ne suis pas vraiment surpris car qu’elle soit de l’ordre de la petite ou de la grosse boulette, l’erreur est, comme le dit si bien l’adage, humaine. Et sauf erreur 😉 , si vous lisez ces quelques lignes, c’est que vous faites partie de la catégorie des humains.
Maintenant, que faire avec la boulette?
Je vois 2 options à cette question:
1- Nous ressassons l’erreur et y fixons l’intégralité de notre énergie mentale. Nous tournons en boucle le déroulement des évènements passés en débutant notre dialogue interne par des mots comme: « Et si j’avais…« , « J’aurais dû…« , « Je n’aurais pas dû« , « J’aurais pu…« , « Si j’avais su... » etc.
Cette dynamique interne nous pousse paradoxalement à une très forte inertie externe. Ce type de pensées est l’anti-thèse du passage à l’action car il est tourné, de fait, sur des éléments du passé dont nous n’avons plus aucune latitude décisionnelle. Pire, ces pensées peuvent générer des effets plus toxiques tels que la culpabilité, la baisse d’estime de soi, la colère auto-dirigée ou l’angoisse.
2- Si cette erreur impacte d’autres personnes, nous pouvons déjà apprendre à nous excuser.
Il existe tout un tas de croyances à propos des excuses:
« L’excuse est une marque de faiblesse »
« Si je m’excuse, je perds ma crédibilité »
« Ils vont en profiter pour m’enfoncer encore plus »
Et si l’acte de faire son méa-culpa était une qualité permettant d’asseoir sa fiabilité auprès de son entourage?
Je ne dis pas de se répandre en excuses toutes les 5 minutes face au moindre incident relationnel ou autre, le remède serait alors pire que le mal. Cependant, un pardon placé au moment opportun et engageant aussitôt à la réparation de la faute commise ou de façon plus proactive à l’établissement d’un nouveau processus de fonctionnement, sera perçu comme une marque de valeur et de courage pour celui qui l’emploi.
Faire la paix avec soi-même
Et si cette erreur nous concerne nous et nous seuls, qu’est-ce qui empêche de nous présenter des excuses à nous-mêmes? Se pardonner est un bon début sur le chemin de l’acceptation de soi.
Bien entendu, cette action est le premier pas d’un processus de développement personnel. Il s’agit ensuite d’étudier les éléments qui ont conduit à commettre la boulette en question et adopter une stratégie différente la prochaine fois.
Pour finir, une pensée de Franz Anton Mesmer
« La vérité est une ligne tracée entre les erreurs ».
Encore que le concept de « vérité » soit une notion qui prête à la discussion, car en ce qui me concerne, je ne crois pas en l’existence d’UNE Vérité, mais à celle d’une représentation du monde propre à chacun et qui en fait sa propre « vérité ».
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Bonjour Christophe !
Ton article me parle doublement, car j’ai commis 2 boulettes sur un même sujet, impliquant des tiers, à 3 mois d’intervalle. Et je témoigne que les excuses, même si elles ne changent rien à la boulette, ont 2 vertus : elles permettent d’éviter une escalade sans fin et un effet boomerang éventuel, et elles soulagent une conscience souvent douloureuse (et ce n’est pas la moindre des vertus !).
Merci de partager avec humour nos faiblesses humaines !
Oui Sandrine, ton témoignage m’a amené une nouvelle réflexion. Faire son méa culpa rapidement après une erreur évite la gangrène de la relation à savoir les sous-entendus et la rancœur.
Merci pour ton commentaire.
Bonjour Christophe,
Ce qui est dommageable, c’est de disqualifier les erreurs dès le plus jeune âge, plutôt que d’apprendre à y voir en chacune d’elle les ressources pour faire mieux ensuite. Et souvent, c’est la personne elle-même qui est visée avec toutes les conséquences associées, alors qu’il s’agit de son travail. Comment avec ça, ne pas mettre un place tout un arsenal de mécanismes de défense pour se préserver ? Légitime !
Merci pour ce billet
Emma
100% d’accord avec ça Emma.
La gestion de « l’erreur » ou de « l’échec » devrait être enseigné dès la primaire. Dans un registre similaire, combien de fois ai-je vu sur les bulletins scolaires de ma fille ou sur ses devoirs le doigt pointé uniquement sur ce qu’elle n’avait pas réussi et très (trop) rarement des retours positifs sur ce qu’elle avait fait.
La culture de l’échec est une plaie infectée qui même une fois guérie laisse des cicatrices et des douleurs résiduelles quand elles sont titillées dans d’autres circonstances.
Et merci pour ton partage 😉