Partager la publication "Comment peut-on évaluer sans se tromper si on est en harmonie avec son rythme de vie ?"
Voici littéralement une question que m’a posée tout récemment une fidèle lectrice du blog des rapports humains. Je profite d’ailleurs de l’occasion pour la remercier ainsi que vous tous qui m’envoyez régulièrement vos sujets toujours très intéressants et inspirants. Cette lectrice a donc réagi au billet sur mon aventure vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Pour mémo, ce billet traitait du parallèle que je voyais entre le rythme de marche et le rythme de vie. Je vais donc tenter avec ce nouvel article de partager mon point de vue sur cette question et ainsi réaliser une sorte de “spin-off” de cette aventure qui m’a profondément transformé.
Rythme de vie : Être à l’écoute de ses besoins
Connaître son fonctionnement, son rythme de vie demande du temps, parfois le temps de cette même vie. Quelques prises de conscience significatives peuvent néanmoins s’obtenir grâce à des périodes de remises en question, avec ou sans accompagnement (coaching, thérapie, lectures, voyages initiatiques, épreuves choisies ou subies, etc.). À mon sens, s’il y avait un premier pas à réaliser vers une meilleure connaissance de soi et de son rythme de vie, ce serait celui d’être à l’écoute de ses besoins.
Comment ? allez-vous me dire…
Ça tombe bien; un certain guide sur les besoins humains est justement disponible en téléchargement libre sur un certain blog des rapports humains :-). La petite bannière qui apparaît à droite de cette page vous permettra de l’obtenir (si elle a disparu, rechargez la page en appuyant sur la touche F5 de votre clavier et elle apparaîtra de nouveau)
Seulement voilà, la connaissance ne fait pas l’expérience. Aussi, il me semble intéressant de mettre en lien ce que vous avez compris des besoins humains avec ce que vous vivez actuellement dans votre quotidien. Vous pouvez, par exemple, évaluer sur une échelle de 1 à 10 votre ressenti de satisfaction pour tel ou tel besoin et décider à partir de quel résultat il est grand temps d’opérer un changement, de réagir, de reprendre les rênes de votre vie; bref, de faire quelque chose.
Bien sûr, cela demandera de vivre différentes expériences et donc de sortir parfois de votre zone de confort. En même temps, peut-on parler de zone de “confort” quand certains de vos besoins fondamentaux sont insatisfaits et vous contraignent à rester dans une zone…inconfortable ?
Good question, isn’t it ?
Rythme de vie : Savoir reconnaître les signaux faibles
Plus délicats à reconnaître que la satisfaction ou l’insatisfaction de ses besoins, les signaux faibles sont aussi un repère intéressant pour qui veut être en harmonie avec son rythme de vie.
Pour illustrer comment fonctionne un signal faible, je vous propose cette métaphore.
Imaginez que vous conduisiez votre voiture depuis quelques années en n’ayant aucun pépin. Un jour, alors que vous vous rendez au travail, vous entendez un léger bruit venant du moteur. Que faites-vous ? Êtes-vous du genre à attendre que ça passe tout seul, à aller jeter un œil sous le capot si vous avez quelques bases en mécanique ou allez-vous directement chez votre garagiste pour voir ce qu’il en est ?
Savoir repérer et évaluer les signaux faibles est une sacrée ressource pour éviter les ennuis et, de fait, rester dans son rythme de vie.
Une autre image venant tout droit de mon aventure sur le chemin de Compostelle;
Dès les premiers jours, je sentais un frottement sur mon petit orteil du pied gauche. Voici le signal. Qu’en ai-je fait ? Je l’ai repéré, mais ne l’ai pas évalué à sa juste mesure. En effet, ma seule action fut de mettre un peu plus de crème anti-frottement à cet endroit. Or, après quelques jours de marche, le signal “faible” s’est transformé en ampoules douloureuses. La célèbre phrase disant que “faire plus de la même chose conduit invariablement au même résultat… voire pire”, n’a jamais été aussi vraie. Du coup, un matin j’ai pris la décision de tailler ma chaussure pour laisser la place à mon petit orteil. L’action était radicale, mais le problème fut résolu.
Comme je le disais plus haut, repérer un signal faible n’est pas évident et il est très courant de passer à côté. En analyse transactionnelle, on appelle cela la méconnaissance du stimulus. Il y a tout un tas de raisons qui fait que nous sommes aveugles à ces signaux. Pour plus d’infos sur ces raisons et sur les méconnaissances en général, je vous invite à lire cet article écrit en 2013 : “l’art de faire l’autruche”.
Rythme de vie : Accepter de se tromper
Si nous revenons sur le titre de cet article, il apparaît à la fois la notion d’évaluation et la notion d’erreur. A mon avis, c’est déjà bousculer son rythme de vie que de ne pas laisser de place à l’erreur. Je pense que se tromper n’est pas un problème en soi. Ce serait plutôt ne pas tirer des enseignements de ses erreurs qui pourrait être problématique.
D’ailleurs, si nous considérons que partir à la découverte de soi-même et de son rythme de vie est une forme d’apprentissage, je ne connais aucun apprentissage qui soit exempt d’erreurs. Celles-ci font partie du processus essai → erreur → correction → nouvel essai → nouvelle erreur → nouvelle correction, → etc.
Sans ce “droit à l’erreur”, nous serions tous en train de marcher à quatre pattes pour nous déplacer. En effet, combien de fois sommes-nous tombés lorsque nous étions enfants en apprenant à marcher ?
Avant de terminer, je vous propose cette pensée d’Henry Ford :
Échouer, c’est avoir la possibilité de recommencer de manière plus intelligente
Pour résumer sur le rythme de vie
Vu de ma fenêtre, trouver son rythme de vie (ou du moins, s’en approcher; c’est déjà pas mal), ce serait donc :
- Être à l’écoute de ses besoins
- Savoir reconnaître et prendre en compte les signaux faibles
- Accepter de se tromper pour mieux recommencer
Si vous avez d’autres suggestions, je serai heureux de les lire dans les commentaires 😉
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