Si vous me lisez depuis quelque temps ou regardez mes vidéos sur ma chaîne YouTube, vous avez pu constater que j’emploie parfois une formule censée trier les éléments sur lesquels vous pouvez agir (par exemple pour reprendre votre vie en main) et ceux sur lesquels vous n’avez aucune influence. Cette formule, sous forme de question, s’intitule « Qu’est-ce qui dépend de vous et qu’est-ce qui ne dépend pas de vous ?« . Autant chez mes clients que chez certains d’entre vous qui communiquez avec moi par mail, vous me demandez comment faire cette distinction. C’est vrai après tout; pas si évident que ça de faire le tri dans les innombrables situations de notre vie quotidienne où tout se mêle et s’entremêle. Voilà donc un premier billet en guise de tentative de réponse.

La source de ce qui dépend de soi et ce qui ne dépend pas de soi

Et si je vous disais que ni le coaching ni moi n’avons rien inventé. Le sujet était déjà d’actualité dans l’antiquité avec la philosophie stoïcienne et des grands noms comme Epictète et Marc-Aurèle.

Pour résumer le courant de la pensée stoïcienne en une phrase (gros challenge), je reprends justement une formule de Marc Aurèle :

« Tout est opinion. Et l’opinion dépend de toi »

Je ne m’étendrai pas plus sur le sujet, car je n’ai ni les compétences ni le savoir pour vous exposer le sujet de manière simple et ludique. Mais notre ami à tous (Google) pourra largement étancher votre soif d’en savoir plus.

Pour l’heure, revenons à notre sujet dans le contexte du coaching et du développement personnel.

Les bases; encore les bases; toujours les bases

Cette question de ce qui dépend de soi et ce qui ne dépend pas de soi fait partie des tout premiers apprentissages dans les formations au coaching. Cette question s’insère en général au début du processus de détermination d’objectif, lui-même abordé en début d’accompagnement. Elle permet au client de s’orienter rapidement vers un cap où il aura la possibilité d’agir uniquement sur les paramètres qui dépendent de lui et surtout de laisser tomber tous les autres et sur lesquels il n’a aucun contrôle.

Cette étape est fondamentale, car sans elle, le coach comme son client vont s’enliser dans un travail qui sera absolument stérile. En d’autres termes, ils vont pédaler dans la semoule (ou la choucroute selon vos goûts culinaires)

Passons par la métaphore, si vous le voulez bien; vous savez que je suis fan de l’exercice.

Il était un petit navire

Imaginez-vous par un beau dimanche de printemps, assis dans une petite embarcation en train de ramer tranquillement sur une rivière coulant entre deux falaises. La promenade est sympa, vous avez le sourire et vous vous sentez dans votre zone de confort.
Peu à peu, vous sentez que le débit de la rivière commence à accélérer. Pour l’instant, c’est encore confortable et vous parvenez à diriger votre embarcation sans trop de difficulté. Vous êtes juste à la limite de votre zone de confort.
Quelques instants plus tard, le courant se fait de plus en plus intense et votre embarcation est dangereusement malmenée. Vous sentez que vous avez de moins en moins de contrôle sur les éléments qui vous entourent; vous ne savez plus trop quoi faire ni comment agir et votre niveau de stress monte en flèche.

Dans cette situation bien particulière où tout s’accélère et où vous sentez que tout vous échappe, ce qui dépend de vous est de faire de votre mieux pour garder une trajectoire la plus sûre possible en ramant dans le sens du courant et en orientant vos rames.

A contrario, les éléments sur lesquels vous n’avez aucun contrôle sont le courant de la rivière, la présence de rochers sur votre trajectoire, la solidité de votre embarcation ainsi que le temps que cette situation va durer. Vous ne pouvez non plus prévoir comment tout ceci va se terminer.

J’espère que vous avez su lire entre les lignes et traduit cette métaphore avec les données de votre quotidien.

La Vie étant très taquine par nature, l’un de ses passe-temps préférés est de vous confronter à des situations dont vous auriez bien aimé vous passer si ça ne tenait qu’à vous. Et pourtant…parfois, tout s’accélère dans votre vie. Il y a des grands tournants dans votre existence où émerge la désagréable impression que tout part à vau-l’eau et que vous ne contrôlez plus rien du tout.

Des obstacles se mettent en travers de votre route et menacent de vous faire basculer à tout moment dans les abysses du doute et de la perte d’espoir; vous ne savez plus trop sur quoi ni sur qui vous appuyer pour continuer à avancer;  vous ne voyez pas non plus l’issue de la situation en question; ni quand ni comment. Et comme par hasard, c’est dans ces périodes-là que d’autres problèmes apparaissent, n’ayant (à priori) aucun lien avec votre situation de départ (santé, administratif, mécanique, etc.).

Et paradoxalement, plus vous avez l’impression que tout vous échappe, plus vous vous obstinez à vouloir contrôler des choses incontrôlables : le passé, le futur, les autres, le temps, les injustices, les imprévus, les résultats de vos actions, etc.

C’est à ce moment précis que l’intervention de la question de ce qui dépend de vous et ce qui ne dépend pas de vous est intéressante à vous poser. Elle vous permettra déjà de prendre un peu de recul sur votre situation et commencer à identifier vos charges (mentales) inutiles. Identifier ce sur quoi vous pouvez VRAIMENT agir et ce sur quoi vous n’avez pas la moindre influence sera le point de départ des actions à mener pour vous sortir de la mouise avec le minimum de dommages.

C’est ce que je vous propose de découvrir dans le prochain article.

Et pour ne rien vous cacher, j’avais commencé à rédiger la suite, mais je me suis rendu compte que j’étais inspiré par le sujet et que ça risquait d’être vraiment trop long pour une lecture confortable et pas trop chronophage.


Si vous-même avez des difficultés à trier ce qui dépend de vous et ce qui ne dépend pas de vous dans une situation compliquée que vous vivez actuellement, contactez-moi ici; nous pouvons travailler ensemble.


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