En ce début d’année, j’attaque fort; j’ouvre un dossier sur les biais cognitifs, ces mécanismes de pensées à l’origine de nos erreurs de jugement et de prise de décision. Ces dernières années, j’ai constaté combien ces biais cognitifs étaient souvent à la source des difficultés rencontrées par mes clients et notamment quand ils veulent reprendre leur vie en main. En partager quelques-uns avec vous dans ce dossier sonnera le lancement de cette nouvelle année.

Pour commencer, sachez qu’il existe plus de 200 biais cognitifs répertoriés. Je ne vais donc pas tous les traiter dans ce dossier, mais vais plutôt m’intéresser à ceux que je retrouve le plus souvent en séances de coaching. Cela vous permettra peut-être d’éviter de tomber dans le piège de certains d’entre eux et ainsi prendre un peu de recul sur certaines situations de votre vie.

Qu’est-ce qu’un biais cognitif ?

Avant tout chose, il me semble judicieux de vous dire de quoi je parle. Qu’est-ce donc qu’un biais cognitif ?

« Un biais cognitif est une distorsion dans le traitement cognitif d’une information. Le terme biais fait référence à une déviation systématique de la pensée logique et rationnelle par rapport à la réalité. Les biais cognitifs conduisent le sujet à accorder des importances différentes à des faits de même nature et peuvent être repérés lorsque des paradoxes ou des erreurs apparaissent dans un raisonnement ou un jugement. » source wikipédia

La meilleure métaphore qui me vienne à l’esprit pour illustrer cette définition est celle d’un miroir déformant. L’image que vous voyez dans le miroir ne correspond pas à la réalité observable. Elle est une distorsion de la réalité. Si j’attribue des capacités cognitives à ce miroir, c’est comme si il était soumis à un biais cognitif en vous renvoyant une information erronée de ce qui existe réellement.

A noter que les biais cognitifs sont inconscients. Certes ils nous permettent de raccourcir notre temps d’analyse des différentes situations du quotidien et nous font économiser pas mal d’énergie psychique, mais dans le même temps ils augmentent le risque d’erreurs dans nos prises de décisions ou nos jugements. Pour reprendre la métaphore du miroir déformant, c’est comme si vous preniez en référence l’image renvoyée par le miroir pour choisir vos tailles de vêtements; vous risqueriez fort d’être déçu en enfilant votre nouveau jean.

Enfin, évitons quand même de jeter bébé avec l’eau du bain car les biais cognitifs servent aussi à régler certains problèmes inhérents à notre condition d’êtres humains : la surcharge d’information, le manque de sens, le besoin d’agir vite et savoir de quoi on doit se rappeler plus tard (source : associationslibres.wordpress.com)

Voyons maintenant les biais cognitifs les plus courants que je rencontre chez mes clients en coaching et comment ils peuvent parfois les empêcher de reprendre leur vie en main.

Biais cognitif #1 – le biais de confirmation

Il s’agit là d’un biais très classique consistant à prendre en compte uniquement des informations venant valider une conviction, une croyance ou des hypothèses préconçues et en discréditant ou ignorant les informations venant les contredire.

Pourquoi croyez-vous qu’il est plus facile et agréable de discuter avec des gens qui sont d’accord avec vos opinions plutôt qu’avec des gens qui viendraient les contredire ?

Exemple :
Vous êtes certain(e) que le changement que vous vous apprêter à vivre va se solder par un échec ? Vous ne verrez alors que les situations où la réussite n’est pas au rendez-vous et ferez abstraction des situations où vous vous en êtes très bien sorti.

Et le truc est vicieux car plus votre attention sera focalisée sur ces échecs, plus le biais de confirmation va se renforcer.

Biais cognitif #2 – le biais de négativité

C’est la tendance à donner plus d’importance aux événements négatifs de votre vie qu’aux événements positifs. Regardez de quoi se nourrissent les chaînes de « désinformations » continues comme BFMTV et compagnie pour vous en rendre compte.

L’origine de ce biais remonte probablement au temps où nous avions des peaux de bêtes sur le dos; en effet, pour la survie de notre espèce, il valait mieux se souvenir de l’emplacement de la tanière d’un ours qui a failli nous prendre pour son déjeuner, plutôt que du beau levé de soleil derrière les montagnes.

Exemple :
Vous sortez d’une relation compliquée, qui vous a déstabilisée émotionnellement. Cet « événement » aura tendance à influencer (voire polluer) vos prochaines relations. Or, rien ne prouve que cette relation compliquée soit la règle et qu’une relation épanouissante soit l’exception.

Biais cognitif #3 – le biais de cadrage

Ce biais apparaît quand la façon dont est formulé un problème ou un questionnement va influencer la façon de le résoudre ou d’y répondre. Par exemple, je suppose que votre décision d’accepter une intervention chirurgicale ne sera pas prise de la même manière selon que le chirurgien vous dise « Vous avez 80% de chance de guérir » plutôt que « Vous avez 20% de chance de mourir ». Pourtant le résultat effectif est strictement le même

Exemple :
Si vous formulez une problématique en ces termes, dans un certain cadre  » je suis trop timide et je regrette de ne pas avoir beaucoup d’amis« , je pourrais vous répondre dans un autre cadre que « peut-être vous savez écouter les gens et préférez avoir peu d’amis sincères que beaucoup de relations superficielles« . Même si la réalité de la situation est la même, votre ressenti sera différent selon que vous vous placiez dans un cadre ou dans l’autre.

To be continued

Voilà pour l’introduction de ce dossier sur les biais cognitifs. Je le continuerai au fil des semaines et des informations que je récolterai sur ce sujet passionnant.

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