Prendre une décision. Trois mots qui te font monter l’angoisse. Rien qu’à les entendre ou les prononcer, tu te liquéfies sur place; ton cœur s’accélère et des gouttes de sueur perlent sur ton front. Tu m’as dit qu’aussi loin que tu te souviennes, prendre une décision a toujours été un problème pour toi. Du coup, soit tu laisses les autres décider à ta place, soit tu te laisses porter là où le vent te mène (quitte à te retrouver parfois dans de vraies galères). Je voulais t’écrire ces quelques lignes car j’ai bien compris qu’aujourd’hui l’heure n’est plus à la tergiversation, mais à la décision. Et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de LA décision pour reprendre ta vie en main.

Tout d’abord, saches que ce que je vais partager ici avec toi n’appartient qu’à moi. Je n’ai pas la parole divine ni la science infuse. Aussi, ma modeste ambition avec cette lettre est de t’éclairer au mieux en espérant que cela puisse t’aider à avancer un peu dans ta réflexion et qui sait, au final, à prendre une décision.

Faire un choix, prendre une décision et être confronté à un dilemme

Pour commencer, je te propose de faire un petit distinguo entre trois expressions, certes proches et en même temps subtilement différentes; faire un choix; prendre une décision, et être confronté à un dilemme.

Faire un choix

Pour moi, faire un choix est l’action d’arrêter ta recherche sur une option parmi plusieurs autres de même nature; après comparaison de leurs caractéristiques ou bien au hasard. Par exemple, tu cherches un nouveau lieu de vacances, et après avoir comparé plusieurs destinations, tu t’arrêtes sur l’une d’entre elles; tu choisis alors celle-ci parmi toutes les autres. Ou alors, tu as envie d’aller au ciné et tu choisis un film au hasard, parmi toutes le sorties de la semaine.

Dernier exemple, plus proche de ce que tu vis en ce moment, tu cherches à identifier le marché auquel tu vas proposer tes services professionnels. Tu dresses alors le profil de ton « client idéal » parmi tous les clients possibles et tu le choisis comme destinataire de toutes tes futures communications.

Prendre une décision

Prendre une décision est ce qui vient juste après avoir fait un choix. C’est l’action qui va t’engager… ou te désengager du choix que tu as fait au préalable. En effet, décider n’est pas toujours synonyme de passage à l’action et peut aussi signifier que tu te retires purement et simplement de la situation où ton choix s’était arrêté.

Tu as sûrement déjà entendu cette pensée d’André Gide qui disait que « choisir, c’est renoncer« ; et bien dans le cas d’une prise de décision, je dirais que


Décider, c’est s’engager ou se désengager
.

C’est en raison de ce duo « engagement / désengagement » que les décisions sont parfois difficiles à prendre; et aussi en fonction de l’impact que cette décision aura sur ta vie (il est plus simple en effet de décider de voir tel film plutôt tel autre que de décider de t’engager dans une voie professionnelle plutôt qu’une autre). C’est là que tout un tas d’émotions et de pensées dysfonctionnelles entrent en jeu et peuvent bloquer ton choix de départ.

Saches que parmi les clients que j’accompagne, je retrouve très souvent ce cas de figure; après avoir exploré le sujet de leurs hésitations, je constate souvent que leur choix était déjà fait (car ils savent au fond d’eux ce qui leur convient le mieux), mais qu’ils butent sur la prise de décision qui va les engager (ou les désengager) dans ce choix.

Pour reprendre l’exemple précédent, après avoir choisi ton client idéal, tu décide de lancer une campagne de communication qui va te coûter un œil (et une partie d’un bras). Pourtant, dès que tu as pris cette décision, tu hésites encore, tu tournes en rond et tu trouves toutes les « bonnes » excuses pour éviter de t’engager ou te désengager de cette décision.

Être confronté à un dilemme

Enfin, être confronté à un dilemme est un cas bien spécifique ou tu penses devoir choisir uniquement entre deux options. C’est en général assez difficile à vivre car ce dilemme se transforme souvent en conflit intérieur; « partir » ou « rester« , « attendre » ou « agir« , « dire » ou « se taire« , « lâcher » ou « s’accrocher« . D’ailleurs, c’est sur ce genre de conflit intérieur que reposait  une grande partie de ton mal-être et du sentiment de stagnation que tu éprouvais depuis plusieurs années. Rappelle-toi, c’était quand tu étais face au dilemme de rester ou partir de ton ancien job.

Tu constateras aussi que tu t’es sortie de ce conflit intérieur au moment où tu as créé une troisième voie; celle de te trouver un job d’appoint pour te permettre de développer ton activité tout en étant en sécurité d’un point de vu financier.

Voilà une belle et grande décision que tu as parfaitement assumée, n’est-ce pas ?

A propos de dilemme, connais-tu le paradoxe de l’âne du Buridan ? Il s’agit de cette légende où un âne est placé entre un seau d’eau et un seau d’avoine; L’âne ayant autant faim que soif et ne sachant pas par où commencer… finit par mourir faute d’avoir pris une décision.

C’est ballot !

4 stratégies pour prendre une décision

Compte tenu de ce que je viens de t’exposer, les pistes que je te propose d’explorer ici sont faites pour t’aider à prendre une décision et pas nécessairement pour faire un choix… (que tu as de toutes façons déjà fait)

Prendre une décision : la stratégie du pire

Pour cette stratégie, je te propose de prendre une feuille de papier et noter toutes les pires choses qui pourraient arriver une fois ta décision prise. N’hésite pas à te faire un scénario digne d’un bon film dramatique ou catastrophe. Celà te permettra d’expurger une grande partie de tes peurs « primaires » qui viendraient te faire hésiter à prendre une décision.

Prendre une décision : la stratégie du meilleur

Voici maintenant l’exact opposé de la stratégie ci-dessus. Il s’agit pour toi de faire une description exhaustive de toutes les meilleures choses qui pourraient t’arriver une fois que tu auras pris ta décision. Là encore, vas-y à fond; lâche-toi sur le côté rose bonbon de ton scénario, fais-en un vrai conte de fée.

Alors pourquoi explorer ce duo stratégique tu me diras ?

Simple; le scénario le plus « réaliste » après ta prise de décision se situera très probablement quelque part entre les deux autres. J’ai une conviction de fond qui me dit que l’équilibre existe dans chaque chose. Ainsi, tu verras qu’il n’y a rien que tu ne puisses gérer une fois ta décision prise, dans un sens (l’engagement) comme dans l’autre (le désengagement).

Prendre une décision : la stratégie de diminution des attentes

Cette stratégie que j’affectionne particulièrement depuis quelques temps consiste à diminuer considérablement tes attentes vis à vis du déroulement des événements de la vie et plus exactement ta perception des événements de la vie; car tu n’es pas sans savoir que qualifier une situation ou un événement de « bien » ou « mal » n’est rien d’autre que le résultat des perceptions que nous en avons. C’est ce qui fait, par exemple, que certains voient une difficulté dans chaque opportunité là où d’autres voient une opportunité dans chaque difficulté.

Une image valant mille mots, voici un petit schéma pour te montrer ce que j’entends par là.

Pour résumer, plus tes attentes sont élevées vis à vis de la décision que tu prends, plus tu coures le risque de prendre un gros gadin si ta perception des conséquences de ta décision est trop éloignée de tes attentes (et ça peut piquer sévère).

A contrario, si tes attentes face à cette même décision sont modestes, quoi qu’il arrive, ton état émotionnel sera stable et tu seras en mesure de gérer tout ce qui devra être géré. Que tu t’engages dans ta décision ou pas, tu auras l’agréable sensation d’avoir pris la meilleure décision pour toi.

Prendre une décision : la stratégie de diminution de la dissonance cognitive

Cette dernière stratégie suffirait à elle seule à ne plus te faire hésiter à prendre ta décision. Ce qui est génial avec la dissonance cognitive, c’est que tu n’as rien à faire; tout se joue de manière inconsciente.

Comment ça fonctionne ?

Et bien quelle que soit la décision que tu prends (engagement ou désengagement), un processus cognitif va se mettre en marche dans ta tête pour venir « soulager » la tension qui t’a fait hésiter jusque-là; le but est de retrouver une certaine cohérence émotionnelle entre tes attentes et ta perception des conséquences de ta décision (je te renvoie à la stratégie précédente). Pour ça, tu vas (inconsciemment) « valoriser » l’objet de ta décision (ton engagement ou ton désengagement) tout en diminuant l’objet inverse.

Magique ? Non, psychologique.

A propos de dissonance cognitive, j’avais déjà abordé ce sujet dans le billet suivant : « Comment foutre le bordel dans sa tête ?« . Si tu veux en savoir plus sur le sujet, je t’invite à le lire.

Voilà. Il existe bien d’autres stratégies pour faciliter la prise de décision, mais celles-ci sont un bon début. Si d’ailleurs tu en as entendu d’autres que tu souhaiterais partager avec moi, pense à le faire dans les commentaires ci-dessous.

Nous pourrons en discuter.

Quoi qu’il en soit, je te souhaite le meilleur dans ton cheminement vers ta prise de décision.

Bien amicalement

Christophe


Si vous aussi vous hésitez à prendre une décision et voulez passer à l’action , contactez-moi ici. Nous pouvons travailler ensemble.


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